Interview de Nathan Sageot, conducteur de travaux en menuiserie devenu chef de projet chez Socotec
Curieux et avide d'expériences variées, Nathan Sageot a choisi le secteur du bâtiment pour sa diversité et ses opportunités. De ses débuts au CFA Lanfry jusqu'à son poste actuel chez Socotec, il évoque un parcours riche en rencontres et en défis. À travers cette interview, découvrez pourquoi le BTP reste pour lui synonyme de passion et d'épanouissement personnel.
Pouvez-vous vous présenter et parler de votre parcours académique et de votre évolution professionnelle ?
Je m'appelle Nathan Sageot, j'ai actuellement 28 ans. J'ai commencé mon parcours en alternance à partir du bac pro technicien d'études du bâtiment, option études d'économie, au CFA Lanfry. Durant mon parcours, j'ai dû changer plusieurs fois d'entreprises en raison de déménagements de mes employeurs. Par la suite, j'ai poursuivi avec un BTS études d'économie de la construction, toujours en alternance au CFA Lanfry, puis une licence au CESI de chargé d'affaires BTP. Finalement, j'ai complété mes études avec un CAP menuiserie après avoir obtenu un poste de conducteur de travaux dans une entreprise spécialisée en menuiserie, afin de consolider mes compétences. Aujourd'hui, je suis en CDI chez Socotec.
Pourquoi avoir choisi spécifiquement le BTP CFA Normandie pour votre formation ?
À l'origine, j'étais en lycée général mais cela ne me convenait pas. J'ai découvert le CFA Lanfry lors de forums et de journées portes ouvertes, où j'ai vu qu'on pouvait y apprendre tous les métiers du bâtiment, y compris ceux liés à la gestion, tout en faisant de l'alternance. Après plusieurs rencontres avec Madame Dolé du CFA Lanfry, j'ai trouvé un employeur et j'ai débuté mon apprentissage.
Aviez-vous déjà une appétence particulière pour le bâtiment avant de vous lancer ?
Je connaissais un peu, mais surtout par intérêt personnel, pour ce qu'on appelle communément du bricolage à la maison. Je n'étais pas spécialement attiré par le bâtiment au départ, mais je savais que c'était un secteur dynamique, avec beaucoup de possibilités d'évolution. Le principe de l'alternance correspondait parfaitement à mes attentes personnelles et professionnelles.
Qu'est-ce que cette école vous a apporté de spécial, que vous gardez encore aujourd'hui ?
Principalement le réseau. Aujourd'hui, je suis encore en contact avec beaucoup de personnes rencontrées là-bas. Être considéré comme un professionnel plutôt que comme un simple étudiant a été très formateur. Cela m'a permis d'intégrer une dynamique positive et de comprendre l'importance des relations professionnelles à long terme.
Pouvez-vous nous décrire une journée type dans votre métier actuel ?
Une journée type commence par l'arrivée au bureau tôt le matin. Je traite d'abord mes mails et les urgences éventuelles. Si j'ai des visites de chantier, je prépare les documents nécessaires, puis je vais sur site. Là, je fais le point avec les intervenants, comme les entreprises ou les architectes. Après ces échanges, je rédige un compte-rendu, soit directement sur place soit en retournant au bureau. L'après-midi est souvent partagée entre le bureau et d'autres visites de chantier. Globalement, une journée, c'est 50% bureau et 50% terrain.
Qu'est-ce qui vous plaît le plus aujourd'hui dans votre métier ?
La diversité des tâches. Actuellement, je gère des projets dans leur globalité, ce qui demande beaucoup d'expérience. Cette polyvalence et ce besoin constant d'apprendre sur le terrain rendent mes journées enrichissantes et sans routine.
Ce qui me marque, c'est aussi la diversité des personnes que je rencontre quotidiennement : des profils très variés, avec différentes façons de penser. C’est une richesse sociale exceptionnelle. Ce contact humain est précisément ce qui m'a définitivement convaincu de poursuivre dans le bâtiment.
Quel est le plus grand challenge de votre métier ?
C'est justement cette nécessité permanente de se réinventer et d'apprendre en continu, de devoir s'adapter à tout type d'interlocuteurs. C'est à la fois un défi et ce qui rend ce métier passionnant.
Quels sont vos projets pour l'avenir ?
Pour l'instant, je souhaite continuer dans mon poste actuel, très diversifié. Mais l'avantage du bâtiment, c'est qu'on ne sait jamais exactement ce que l'avenir réserve. Je reste ouvert aux opportunités, qu’il s'agisse de créer ma propre entreprise ou de changer d'employeur. Cette liberté d'évolution est un vrai plus dans mon métier.
Quel conseil donneriez-vous à des jeunes souhaitant se lancer dans votre domaine ?
Je leur conseillerais de toujours rechercher l'épanouissement dans ce qu'ils font, au-delà du salaire ou d'une simple "situation". Le BTP est vaste : chacun peut y trouver sa place. L'important, c’est de prendre plaisir dans ce qu’on entreprend.
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